La fête de l’Escalade aura lieu les vendredi 11, samedi 12 & dimanche 13 décembre 2020

La Compagnie de 1602 commémore, chaque année, l’anniversaire de la bataille de l’Escalade qui eut lieu dans la nuit du 11 au 12 décembre de l’an 1602. Il s’agit d’une tentative échouée de Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, de prendre Genève par surprise en escaladant son enceinte.

Elle recrée ainsi, durant trois jours, des scènes de la vie quotidienne genevoise à l’aube du XVIIe siècle.

Avec plus de 2’200 membres, elle constitue aujourd’hui la plus grande société historique de notre pays. Dans ses rangs se trouvent des citoyen.ne.s de tous âges, origines et confessions.

En mille six cent et deux…

Cette année-là, dans la nuit du 11 au 12 décembre, Charles Emmanuel Ier, duc de Savoie, souhaite reprendre Genève acquise à la foi Réformée depuis 1536. Il fait marcher son armée afin de prendre la ville par surprise. Il projette de faire de Genève sa capitale de ses Etats au Nord des Alpes et de lutter contre le calvinisme avec l’appui du pape Clément VIII, malgré « une paix jurée et rejurée ».

Peu après minuit, l’armée savoyarde, forte de plus de deux mille hommes bien équipés, est stationnée à Plainpalais. Un groupe important s’en détache, arrive au pied de la muraille, dresse ses échelles et commence à monter sans être découvert.

Genève dort paisiblement. L’invasion de la Cité a commencé. Elle sera brusquement interrompue par une ronde sortie du poste de la Monnaie qui surprend les assaillants. Dans la mêlée qui s’en suit, une sentinelle lâche son coup d’arquebuse. L’alarme est donnée ! Le tocsin retentit du haut de la cathédrale, bientôt suivi par les cloches de tous les temples de la Ville.

Tirés de leur sommeil, les habitants prennent les armes ! Rapidement le peuple genevois se défend. Les combats sont acharnés. De nombreux actes héroïques ponctuent la bataille. Le canon tonne, les savoyards repoussés s’enfuient à toutes jambes.

Au matin, les Genevois ont perdu dix-huit hommes. Ils se rendent dans les temples pour remercier le Seigneur « Cé qu’ê l’ainò » qui les a sauvés.